Il existe différents types de sable. On les classe par leurs constituants, ou par leur granulométrie.
Le sable dit 'de corail' est sans doute le plus utilisé en récifal.
Son aspect est très satisfaisant pour l'esthétique du fond du bac, et sa composition (provient de morceaux de coraux morts) est évidement idéale pour le bac.
Dans le cas d'un lit de sable épais (bac Jaubert, DSB,...), la dissolution de ce sable va entraîner le relargage de calcium, strontium, etc ... dans les bonnes proportions, et pour cause.
On pourra trouver également du maërl, qui est le squelette blanc d'une algue calcaire marine rose (Lithothammium calcareum) présente en particulier sur nos côtes (Bretagne, etc ...), mais souvent très riche en phosphates: attention !
Concernant l'aragonite, il s'agit d'une variété allotropique de carbonate de calcium CaCO3 c'est-à-dire qu'elle a la même composition chimique que la calcite mais une structure cristalline différente (aragonite est en fait le nom de la forme cristalline du calcaire du sable de corail) et par voie de conséquence une solubilité en milieu
acide légèrement meilleure, d'où un certain engouement pour les sables calcaires contenant une proportion élevée d'aragonite.
On trouve de l'aragonite dans les débris de squelette corallien mais aussi dans le maërl.
La granulométrie est un critère de choix fondamental. En effet, selon la méthode appliquée, on choisira la granulométrie adaptée.
Les plus courantes sont le 3-5 mm, puis le 1-2 mm, pour ensuite tomber dans des appellations 'sugar' (très fin) de l'ordre de quelques dixième
de mm.
En passant, le sable de Loire est totalement inadapté pour les bacs récifaux, puisque composé principalement de silice.
Parlons également de la surface spécifique de colonisation.
En effet, quelle que soit sa granulométrie, un grain de sable peut être plus ou moins tortueux, plus ou moins poreux.
Cette porosité amène une surface de colonisation beaucoup plus élevée pour les bactéries que si elles devaient se contenter de ne coloniser que les surfaces apparentes du grain.
Certains sables sont donc recommandés pour leur grande surface spécifique c'est à dire la surface totale offerte à la colonisation bactérienne par kilogramme de sable.
On gardera donc à l'esprit l'importance de la granulométrie et de la surface spécifique du sable, qui détermine sa richesse spécifique et sa richesse quantitative en micro-organismes.
Pour plus de détails, on pourra se reporter à:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Granulométrie du sable en fonction de la méthode
Ces chiffres sont donnés à titre indicatif.
Des variations ou adaptations sont évidement possibles, et l'auteur de rappeler que chaque bac est une histoire autonome, avec sa propre configuration.
- Berlinois : 3-5 mm mieux pour siphonner les sédiments.
Couche de 0.5 à 2 cm par exemple, mais il n'y a pas de recette générique concernant le sable.
C'est à voir en fonction de l'environnement a reconstituer.
-
jaubert : 2-5 mm couche 10 cm.
- Ron
(DSB sans plénum) : plusieurs granulométries, du sable oolithique à celui d'une granulométrie de 1mm. Couche de 10 à 15 cm.