[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Les coraux massifs vivent en symbiose avec des algues unicellulaires de type dinoflagellés (genre Symbiodinium). Ces algues photosynthétiques appelées zooxanthelles assurent la plupart des besoins énergétiques des coraux qui leur offrent e retour protection et nourriture.
La symbiose corail-zooxanthelle est très sensible aux variations des paramètres environnementaux (température, sédimentation terrigène etc.) ; on sait que des températures estivales de l'eau de mer anormalement élevées provoquent, dans certaines conditions, des épisodes de blanchissement qui peuvent constituer une menace sérieuse pour la survie des coraux.
Des biologistes australiens de l'Australian Institute of Marine Science et de l'Université James Cook, hollandais et suisses ont déterminé l'influence de la nature de l'association algue-corail dans différents environnements sur la santé des coraux en mesurant leur croissance, survie et tolérance thermique.
L'étude a porté sur deux populations de coraux scléractiniaires Acropora millepora provenant des îles Keppel au sud et de l'île Magnétique, situées respectivement au sud et au milieu de la Grande Barrière de Corail.
Après avoir été colonisés en laboratoire par six différents types de Symbiodinium appartenant à trois clades distincts (mélanges A/C2*, C1, C2, C. et D), les coraux ont été re-transplantés dans leurs milieux naturels respectifs.
La croissance, le degré survie et la tolérance thermique des coraux ont été mesurés pendant une période de 31 à 35 semaines.
Les résultats montrent que l'identité de d'algue est le facteur déterminant de la santé des coraux.
Les conditions locales influencent également la croissance et la survie d'A millepora mais n'influencent pas la tolérance thermique, et l'origine de la population hôte semble ne pas avoir beaucoup d'effet.
Les associations entre A. millepora et Symbiodinium de types C1 et D possèdent une bonne tolérance thermique (le type D confère la meilleure tolérance).
Les associations comportant Symbiodinium de type A sont fragiles et instables dans les conditions naturelles.
Ces travaux, en mettant en évidence les interactions complexes entre le corail, l'algue symbiote et l'environnement récifal, contribueront à évaluer la réponse des massifs coralliens au changement climatique global.